Réindustrialiser et relocaliser de manière écologique
La réduction des émissions de gaz à effet de serre implique de réduire les importations de produits d’un continent à l’autre.
Aujourd’hui, la France est trop dépendante des importations, ce qui rend notre pays dépendant des conditions de production définies dans d’autres pays. L’empreinte carbone de la France est ainsi plus conséquente que les seules émissions liées à sa production intérieure.
Relocaliser la production industrielle nous semble permettre une meilleure indépendance politique et un impact réduit sur l’environnement.
Dans cet esprit, la réindustrialisation du pays doit procurer les moyens de satisfaire tous nos besoins les plus importants (alimentation, énergie, construction, équipements, pharmacie, etc.). Nous ne visons pas une autosuffisance, qui est illusoire, mais bien une souveraineté démocratique. Faire des choix nécessite d’être capable de produire : sans industrie, pas d’écologie.
Pour nous, la réindustrialisation écologique ne peut pas être un retour à l’industrialisation d’antan. En effet, elle doit d’abord être démocratique, c’est pourquoi la classe travailleuse doit avoir un droit de décision sur la production, afin de satisfaire tous ses besoins. La réindustrialisation doit aussi être planifiée, en sortant des logiques de marché qui sont chaotiques. On ne transformera pas vraiment les manières de produire si on se repose seulement sur l’incitation à la responsabilité individuelle.
Enfin, la planification écologique et démocratique de la réindustrialisation se fera selon nous au moyen de grandes entreprises publiques nationales dans les secteurs stratégiques de l’économie. Ces entreprises nationalisées, avec les services publics, donneront l’impulsion nécessaire à la décarbonation de l’économie et à l’adoption d’un mode de production respectueux de l’environnement.